Détour(s) d'Australie

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Vendredi 12 fevrier 2016 : de Paddys Lake à Fourways

8.9 + 10.7 = 19,6 km à pied.

Réveil plutôt frais et humide, on est enveloppés dans les nuages, qui parfois laissent passer soleil et ciel bleu mais le plus souvent on est dans le brouillard, ce qui durera au moins jusque vers 10h, alors que nous nous sommes réveillés à 7h00 (avec le réveil).

On s’active et on mange dans la tente pour se protéger du léger vent et on part vers 8h30 sur le plateau montagneux à suivre les piquets qui indiquent le chemin, on ne voit le plus souvent que le piquet suivant vu le brouillard. C’est plutôt sympa et beau, en plus il ne fait pas trop chaud même avec polaire et kway, grâce au vent.

On traverse winterbrook falls, puis on passe l’intersection avec le chemin pour Duff creek. Les snow poles viennent juste d’être changés et comme depuis le début de la rando c’est facile de suivre le chemin c’est bien indiqué. Mais ce qui n’est pas facile c’est de marcher sur le chemin car la plupart du temps il est étroit et avec la végétation alpine c’est un peu chiant de progresser. Déjà parce que le sol n’est pas plat mais constitué de bosses et creux et trous, et ensuite car la végétation est très solide et donc accentue les bosses et trous, et en général caresse mechamment les jambes.

On arrive à Bare mountain camp vers 12h30 après 4 heures de marche crevantes mais nous ne sommes qu’à la moitié de la journée, et on suit encore les piquets dans la végétation, sur les crêtes et eles montagnes, pendant plus de 10 bornes. Parfois le chemin est mieux et parfois c’est pire avec des arbustes plus haut qui piquent fortement, désagréable. On trebuche sans cesse, la progression n’est pas trop lente mais fatigante et frustrante.

Mais pour se consoler, quand on peut enfin un peu lever les yeux de ses pieds pour voir où on marche on peut admirer les vues et franchement c’est magnifique de tous les côtés, même en fin de journée où les nuages de fumée des incendies obscurcissent le soleil et donnent une teinte de coucher de soleil en avance.

On arrive à Fourways camp vers 18h30-19h après une descente en zig zag qui a finit de nous achever (et nos genoux), mais pas autant que les 600 mètres sur un chemin clairement recouvert de végétation plus haute qui nous fouettait de tous côtés, alors que nous étions déjà crevé.

Je pense sincèrement que c’est la rando la plus dure qu’on ait fait jusque là. C’est vraiment épuisant. Et la compiler deux journées en une seule c’est vraiment dur. Et demain il faut qu’on se lève tôt pour choper le bus, et encore plus tôt car on a réalisé que le terminal de bus est à 2,2 km de l’arrivée de la balade…