environ 10,5 km à pied.

Pas hyper bien dormi, malgré le "vrai" matelas (en fait un vieu bout de mousse trop mou), j’ai du prendre un demi cachet pour dormir un peu, mais bon pas très reposé quand même. On se lève à 9h et après une douche on mange et on part marcher. On voit en partant le diable de tasmanie dans son enclos, tout seul avec un bouquetin. Bon en aura vu un, mais bon pas vraiment sauvage.

On marche environ 5-6 km sur la route sous le soleil. Le paysage n’est pas moche mais c’est pas passionnant quand même, même si ça avance bien. Et marcher sur le goudron ça fait mal aux pieds… Mais on a de la chance, la seconde voiture (en 1h30 qui va dans notre sens) s’arrête et le monsieur dedans (??? ? Scott) qui faisait la cueillette des mûres nous emmène au bout de la route jusqu’au départ du sentier, nous évitant encore 2 heures et 7 ou 8 km de marche sur la route. On est bien contents d’avoir gagné un peu de temps et surtout de souffrance, et on en aura bien besoin pour ce qui vient.

A noter que le départ du sentier est un peu caché sur la droite de la route, juste avant un panneau private property.

Après un court passage relativement plat et sympa sur un ancien chemin 4x4 on passe un petit campsite et on se trouve sur un sentier qui grimpe bien pour passer par dessus la crête des northern gates de Leven Canyon. En haut de la crête les vues sur la falaise en face sont plutôt chouettes bien qu’obscurcies par les arbres. À partir de ce moment le sentier est plutôt étroit, à peine la largeur de deux chaussures, et souvent au milieu d’une pente assez raide. Après avoir traversé un ruisseau dans une ravine on continue un peu à plat avant de descendre 30 minutes après la crête jusqu’à un torrent qui se jette dans la Leven River. Il y a une corde orange pour aider à traverser mais vu le niveau de l’eau ce n’est pas nécessaire aujourd’hui. On s’arrête là pour manger, le coin est sympa et on peut descendre dans le lit de la Leven river pour voir un peu la gorge.

Le chemin remonte ensuite et nous devons sans cesse monter, descendre, passer dessous ou dessus des arbres tombés sur le chemin, c’est épuisant et lent, nous progressons à environ 1 km/h. Certains passages sont assez flippants, le sentier étant perché à flanc de pente très raide, et il est étroit et parfois traverse des ruisseaux ou des endroits très humides et glissants. Comme cette fois où il a traversé une paroi rocheuse où coulait de l’eau, avec un vide de 5-6 mètres à gauche. Brrr. Une autre fois dans un passage semblable mais haut de 1 mètre seulement Anne a glissé et s’est retrouvée sur les fesses.

On atteint Tulip Tree Creek vers 15h15, et après avoir traversé (et mis le pied dans l’eau) on a un peu de mal à retrouver les marqueurs, il faut rester près de la rive de la rivière et après une plage de sable on retrouve les marqueurs et le sentier qui remonte. Après la montée raide en zig zags il y a un passage flippant (15h53) au milieu d’une paroi rocheuse, avec le sentier sur de la terre qui roule et s’en va un peu sous les pieds. Et quand on met la main droite contre la paroi pour aider à s’équilibrer on se prend des picots dans la peau. Grumpf. Après environ 30 mètres le sentier devient moins flippant et plus entouré d’arbres, mais il y aura de nombreux passages ensuite où la pente s’effondre partiellement sous les pas, limite glissement de terrain, du coup il faut avancer très lentement. Et évidemment c’est encore plus marrant quand il y a en plus un arbre tombé au milieu du chemin. À un moment on descend dans une partie boisée et plate au bord de la rivière mais ce n’est pas le camping, il reste encore plus de 30 minutes de marche.

On parvient enfin au campsite de Blackwood Flat vers 17h, après 1h30 de marche pour 1,8 km. Le coin est joli, sous les arbres, et il y a même un panneau et un logbook. On en profite pour se baigner et nager un peu dans la rivière pour se rincer de la sueur de la journée, avant de manger et lire le logbook, très peu rempli : une 30aine de personnes (pour une dizaine d’entrées) depuis janvier 2015.