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Lundi 21 mars 2016 : Cape Pillar

Environ 20 km à pied (14 km indiqué sur TasTrails !).

Réveil vers 8h30. Pas trop mal dormi, à l’aide du somnifère. Il a plut un peu dans la nuit mais rien de méchant et le matin il fait sec, enfin humide vu le camping mais bon aussi sec qu’il puisse l’être on va dire.

Au moment de partir, vers 9h30 les premiers rayons de soleil commencent à atteindre les arbres autour du campsite même…

On laisse la tente et on ne prend que mon sac à dos pour l’aller-retour à la journée. On monte déjà les 170 mètres de denivele pour rejoindre le track de Cape Pillar, puis on suit l’autoroute pietonne qui oscille entre graviers et boardwalk très large, le tout amené ici en hélicoptère… On passe l’ancien campsite de Bare Knoll (10 minutes après, l’intersection entre ancien et nouveau track) aujourd’hui fermé et recouvert de bois mort, et avec un nid géant en branches de bois assez joli. Puis 30 minutes plus tard de marche sans grand intérêt on rejoint Munro hut, qui ressemble plus à un village de vacances de luxe et de designer qu’à une hut de rando. Même les chiottes sont énormes. Il y a un espace cuisine/vie avec poêle (pourtant on n’est pas dans les alpes ici), cuiseurs à gaz, ustensiles et casseroles, tables et sièges, et même l’électricité… Dehors il y a une cuisine d’été, une terrasse avec des chaises longues (wtf), une douche à base de seau, les dortoirs de 4 ou 8 lits (avec matelas) et les quartiers du ranger, énormes et luxueux. On rencontre le ranger du lieu qui a l’air content et essaye de nous faire dire que oui ça vaut le coup de payer. Non pas vraiment, mais bon si tu veux… Tout cela est très design, en bois etc. Certes mais c’est moche quand même, comme le reste du chemin, qui est une véritable mutilation du paysage.

On continue ainsi à marcher sur 6,3 km jusqu’à The Blade, après de nombreux moments à hésiter entre rire et pleurer sur l’état du paysage après le passage du bulldozer Three capes… Et des bancs/oeuvres d’art questionnables qui sillonnent le chemin, notamment ce porte-manteau orange intitulé "Sex on the cape"... On arrive à The Blade, où il faut monter sur des marches sur une étroite bande de falaise entourée du vide jusqu’à un point de vue flippant sur Tasman Island. Je flippe pas mal, le vide est ahurissant… Grumpf.

On continue le chemin, maintenant moins aménagé jusqu’à un ensemble de 3 bancs nommés Seal Spa. De là on peut entendre les jappements des otaries qui prennent le soleil au pied de Tasman Island. On mange là puis on suit le sentier qui n’est plus du tout aménagé, et donc plus joli ! Après ma frayeur sur The Blade je reste au pied de l’ascension de la colline qui surmonte le bout de Cape Pillar, pendant qu’Anne va jeter un œil mais sans aller jusqu’en haut.

On repart ensuite sur le chemin du retour mais en prenant à deux reprises l’ancien sentier de Cape Pillar. La première fois pour aller à Perdition Ponds, traversant un tunnel végétal très chouette jusqu’à un campsite vers les mares de Perdition Ponds, puis le sentier traverse un versant exposé au vent, à la végétation rase. Puis un peu de chemin overgrown. Après des kilomètres de boardwalks c’est agréable, et on ne peut que constater l’étendue des dégâts, l’ancien chemin étant tout à fait agréable et bien foutu et pas trop dur.

On remet ça en prenant l’ancien sentier sympa encore une fois qui passe du côté de Lunchtime Creek, avec de l’eau qui coule et des brosses en guise de Boot Cleaning station. Cela nous évite de re-croiser la hutte.

On finit le retour aussi vite que possible, un peu crevés. On arrive au campsite vers 17h après 7h30 sur le chemin et environ 6h30 à 7h de marche… Pas mal quand même.